23/06/17 | Midi du Librex – La non mixité en question(s) – Irène Kaufer, Aurélie Leroy, Fathy Sidibé

 

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France, printemps 2017. A partir d’une alerte lancée depuis l’extrême droite puis relayée par la LICRA et SOS-Racisme, la maire de Paris, Anne Hidalgo, annonce son intention d’empêcher la tenue d’un festival afroféministe « partiellement interdit aux Blancs ((L’expression est a été reprise telle quelle du communiqué de la LICRA. Plus précisément, le festival proposait quatre espaces distincts dont trois seront réservés respectivement aux femmes noires, aux personnes noires, et aux femmes racisées tandis que le quatrième sera ouvert à tout le monde.)) ». Avant de se raviser devant, semble-t-il, l’impossibilité légale de la chose. Mais la polémique est lancée et, avec elle, le débat sur un mode de militance qui divise profondément celles et ceux qui se réclament du féminisme et de l’antiracisme.

Au-delà de la caricature, volontairement provocante, en quoi la non-mixité peut-elle se révéler un outil d’émancipation légitime et pertinent ? Est-elle l’expression décomplexée d’un racisme antiblanc, ou bien la réappropriation de la lutte pour leurs propres droits par les populations concernées ? Distinguer (opposer) « blancs » et « racisé-e-s », est-ce promouvoir – volontairement ou pas – une vision racialiste du monde ou, au contraire, mettre des mots sur des constructions sociales discriminantes pour mieux les combattre ? Et question subsidiaire: en quoi la revendication de la non mixité pourrait être acceptable dans le champ féministe, et non dans un contexte antiraciste ou décolonial?

D’ailleurs, la mixité est-elle réellement la norme dans notre société ?

Pour aider à comprendre les points de vue, nous vous invitons à rencontrer trois militantes féministes et antiracistes, par forcément d’accord entre elles…

Irène Kaufer est une blogueuse et militante féministe. Elle a publié e. a. un ouvrage d’entretiens avec la philosophe Françoise Collin, « Parcours féministes » (chez Labor, réédition revue et augmentée chez iXe en 2014).

Aurélie Leroy est historienne et chargée d’étude au CETRI (Centre Tricontinental) où elle a coordonné récemment l’ouvrage collectif “État des résistances dans le Sud. Mouvements de femmes”.

Fatoumata Fathy Sidibé est belge d’origine malienne. Ex-présidente du comité belge de Ni Putes Ni Soumises, elle est députée au parlement régional bruxellois, féministe, militante des droits humains, engagée pour la laïcité de l’Etat, la lutte contre les racismes, les discriminations et les exclusions. Elle est également auteure et artiste peintre.

 

Infos pratiques

Quand? vendredi 23 juin 2017, de 12h15 à 14h30

Accueil dès 12h avec sandwiches, fruits et boissons

Paf : 5€

Où? Centre Régional du Libre Examen, 66 rue Coenraets – 1060 Bruxelles

Réservations via info@centrelibrex.be ou 02/538 19 42