20/11/14 H/F: cochez la bonne case – cerveau, sexe et préjugés
Où? PointCulture Bruxelles – rue Royale 145 – 1000 Bruxelles
Quand? le 20/11 de 16h00 à 22h00
PAF? 5,00 € – petite restauration comprise
Inscription souhaitée: 02/737 19 60 ou bxlcentre@pointculture.be
Dans la France réac des années 2010, la « théorie du genre » n’en finit pas de se faire caricaturer par ceux et aussi celles qui refusent de prendre en compte la dimension sociale des différences entre les hommes et les femmes – et donc évacuent la possibilité de rectifier leur caractère discriminatoire en le justifiant par la nature. Mais la « théorie du genre » n’est pas cette construction idéologique inculquée dès la maternelle par des apprentis sorciers : la notion de genres renvoie simplement à des études qui démontrent que les rôles masculins et féminins sont des constructions… que l’on peut dès lors s’attacher à déconstruire…
16h accueil
16h15 « (In)égalités de Genre : les déterminants qui favorisent ou mettent à mal le status quo », conférence-débat, Stéphanie DEMOULIN (UCL), docteure en psychologie sociale
Professeure de psychologie sociale à l’UCL, spécialisée dans les relations intergroupes, Stéphanie Demoulin proposera une conférence sur le sexisme (hostile ou même bienveillant) et les stéréotypes liés au genre, notamment en s’appuyant sur le modèle du contenu des stéréotypes de Susan Fiske et de ses collaborateurs (la nature des stéréotypes serait fonction des relations structurelles entre les groupes en présence: coopération/compétition X statut). A partir d’exemples concrets, elle s’attachera à mettre en évidence la manière dont les stéréotypes s’activent, s’incarnent et parfois se transforment en fonction de positions relatives…
17h15 Pause
17h30 « Le Genre qui doute » (17’), projection-débat en présence de Julie CARLIER, réalisatrice
« H/F : cochez la bonne case. Sans cesse on nous demande de nous définir. Mais que se passe-t-il lorsqu’on ne se reconnaît ni comme l’un ni comme l’autre, qu’on vogue entre les deux ou tout à fait en-dehors ? À travers un portrait personnel, on découvre ce que cela signifie, dans l’intimité́ comme face à la société́, d’être un homme, d’être une femme, ou encore de se positionner dans un ailleurs à inventer. »
A partir du portrait tout en finesse qu’elle compose de Chris, personne trans en plein questionnement identitaire, la réalisatrice Julie Carlier proposera au public un petit exercice de déconstruction des notions de genre, sexe phénotypique, biologique, etc.. Où il s’avèrera que les identités ne se laissent pas enfermer en deux catégories étanches et que toute classification est bien plus compliquée qu’il n’y paraît…
Prix Cinégalité du meilleur film (Bruxelles)
Grand prix Chéries-chéris du meilleur court métrage (Paris)
Mention Spéciale du Faitodoc Festival (Italie)
18h30 « Des stéréotypes de genres aux crimes transphobes : les conséquences de la binarité homme/femme dans un dialogue militant Belgique/Pologne », une rencontre avec Wiktor DYNARSKI (Trans-Fuzja) organisée par Genres Pluriels
L’intervention de Wiktor Dynarski sera précédée d’une courte présentation de Genres Pluriels, visant à rappeler que les stéréotypes de genres peuvent être emprisonnant pour les personnes qui ne s’identifient pas au genre qui leur a été assigné à la naissance : les personnes trans*. Cette vision binaire est le coeur de la transphobie, dont l’expression ultime sont les crimes de haine. Le 20 novembre est le « Transgender Day of Remembrance », jour de la mémoire trans*, qui commémore chaque année les meurtres transphobes. Quels sont les enjeux des personnes trans* dans une société binaire ? Comment milite-t-on pour la reconnaissance des Droits Humains des personnes trans* ? Quel est le cas spécifique de la Pologne, et quels sont les enjeux similaires ?
19h30 Pause
20h00 « Cerveau, sexe, et préjugés », conférence-débat, Catherine VIDAL , neurobiologiste, directrice de recherche à l’Institut Pasteur
Avec l’avancée des connaissances en neurosciences, on serait tenté de croire que les idées reçues sur les différences cérébrales entre les femmes et les hommes ont été balayées. Or médias et magazines continuent de nous abreuver de vieux clichés qui prétendent que les femmes sont « naturellement » bavardes et incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient nés bons en maths et compétitifs. Ces discours laissent croire que nos aptitudes et nos personnalités sont câblées dans des structures mentales immuables. Or les progrès des recherches montrent le contraire : le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de « plasticité », fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue. Rien n’est jamais figé dans le cerveau quelques soient le sexe et les âges de la vie. L’objectif de cette conférence est de donner à comprendre le rôle de la biologie mais aussi l’influence de l’environnement social et culturel dans la construction de nos identités de femmes et d’hommes.
Une organisation du Centre Librex et de Point Culture
Avec le soutien de Mohamed Ouriaghli, échevin de l’Egalité des Chances à la Ville de Bruxelles