4/6/2013 : Midi du Librex « Donnez-nous notre propagande quotidienne ! »

Quand ? : Mardi 4 juin 2013 de 12h15 à 14h30

Où ? : Maison de la Solidarité – 66, rue Coenraets – 1060 Bruxelles

Thème : Donnez-nous notre propagande quotidienne!

Ouvrage présenté : Petit manuel de contre-propagande économique

Invité et auteur : Erik Rydberg travaille au Groupe de recherches pour une Stratégie économique alternative (Gresea). Il est également membre fondateur d’Econosphères, un réseau d’économistes entré en dissidence contre la pensée unique dans les sciences économiques (www.econospheres.be)

Paf : 5 euros (sandwiches & boissons comprises)

Le Centre régional du Libre Examen vous invite, introduite par Erik Rydberg, auteur du « Petit Manuel de contre-propagande économique » (éditions Couleur livres), à une promenade dans les allées de la propagande ordinaire, celle dans laquelle nous baignons dès l’enfance et qui à tout instant colore à notre insu nos pensées. Elle est d’abord économique, mais pas seulement. Pensée unique, dit-on, en usant cette notion buvard jusqu’à la corde: on ne s’en est pas débarrassée pour autant. Ms Thatcher a résumé cela dans une formule choc qui a fait florès: TINA, il n’existe pas d’alternatives (There Is No Alternative). Voilà qui mérite, pour le moins, examen. Et contre-propagande.

Attaché au Groupe de recherches pour une Stratégie économique alternative (Gresea), Erik Rydberg est, avec son équipe, sans cesse confronté au problème lors des cycles de formation que ce petit centre d’éducation populaire développe en Communauté française: une autre économie (un autre monde) est possible, sans doute, mais il faut d’abord s’entendre sur les mots (véhicules de doctrines, toujours) qu’on va utiliser pour tenter de l’esquisser…

Résumé de l’ouvrage :

L’économie est sans doute le domaine qui admet le moins de discussion et de débat public. Domaine réservé, affaire d’experts.

La raison tient en quatre lettres. TINA, l’abréviation proclamant l’impossibilité de toute réflexion critique en matière de projet de société : There Is No Alternative, il n’y a pas d’alternative. TINA, c’est fondamental. Car l’absence d’alternative, l’interdiction de penser auxquelles ce mot d’ordre renvoie portent très précisément sur notre système économique. Pas négociable. Tabou absolu.

Afin que personne ne remette en cause l’ordre – le désordre – établi, le chômage, la déshumanisation des conditions de travail, les inégalités, la course morbide à la compétitivité, il faut que ces “évolutions” soient perçues comme “inéluctables” et “naturelles”, le résultat de “lois économiques éternelles” qu’on présentera comme “scientifiques”. Réinstaurer la contradiction, après plus d’un quart de siècle de domination unilatérale du néolibéralisme suppose un travail patient d’éducation populaire.

Ce petit manuel entend y contribuer en passant en revue quelques “superstitions” marquantes répandues de l’obscurantisme contemporain, par exemple, la productivité, le taux d’emploi (as-tu un bon job MacDo ?) ou le libre-échange (es-tu un citoyen mondialisé ?)…