1/10/13 : Banquet Républicain « Egypte : Démocratie en danger »
Le Centre régional du Libre Examen vous invite le 1/10/2013 à 19h30 au banquet républicain que nous consacrons, avec notre invité Robert Anciaux, à la crise de la démocratie, en Egypte.
Le 3 juillet 2013, Mohamed Morsi était destitué par un coup d’Etat militaire, alors qu’il avait été installé à la tête de l’Egypte par des élections démocratiques. L’année qu’il a passé au gouvernement n’a semble-t-il pas répondu aux revendications du peuple égyptien, notamment en matière d’éducation, de justice sociale, de réussite économique. Elle n’a pas permis d’apaiser les tensions entre les mouvances politiques en présence dans le pays qui, bien qu’animées par une même volonté de s’opposer aux régimes autoritaires et aux dictatures, utilisent des sources politiques bien différentes pour y arriver, l’idéologie laïque d’un coté, et la religion de l’autre coté.
Tout l’été, l’Egypte a été le théâtre de manifestations et de violences entre les anti-Morsi et les pro-Morsi, les premiers prônant l’avènement d’une démocratie basée sur les valeurs humanistes et laïques, les deuxièmes demandant le respect de l’ordre constitutionnel et dénonçant les mesures policières contre les sympathisants des Frères musulmans. Au final, et sous couvert d’affaiblir un « islam politique », pourtant légitimement arrivé au pouvoir en 2012, le processus de démocratisation du pays enclenché lors du printemps 2011, pourrait se voir arrêté par le retour au pouvoir des militaires. Et ceci, avec l’approbation de l’occident…
Lors du banquet, nous demanderons à Robert Anciaux de nous apporter son analyse de la situation. Quel est le sens à trouver dans ces événements ? Quelles sont donc les véritables enjeux, internes et externes, du conflit en Egypte ? Quelles seraient les forces d’équilibration qui permettraient de ramener la paix politique ? Dans quelles mesures le coup d’Etat militaire vient-il fragiliser l’universalité du principe de l’élection et révéler une crise démocratique plus profonde, en Egypte et plus largement dans nos sociétés globalisées ?