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L’Ethique du Prodas

Vivre un cercle Prodas,
c’est
témoigner humainement de l’humain
et ensemble se construire

par Peggy Snoek-Nordhoff

 

Je parlerai en « je », partageant cette parole subjective qui nous rassemble ici.

Chaque cercle est pour moi un cadeau d’une parole qui crée du lien, qui crée du sens.

D’abord, il y a la mise en cercle, pour moi, elle est importante. Il arrive parfois que, pour des raisons pratiques (timing ou autre, on emploie la méthodologie en frontal. N’empêche, symboliquement, nous sommes en cercle, c’est-à-dire que tous les participants quels que soit leur âge et leur statut sont sur le même pied. C’est le principe d’égalité. L’animateur, n’est que le garant des règles. Ce qui va se passer dans l’activité, c’est une rencontre entre humains et tous les humains sont égaux en nature et en droit.

 

PRODAS, une méthode, une expérience en trois temps, porteuse d’éthique

Avant tout des règles incontournables pour affirmer et garantir l’essentiel :

Le respect : je parle de moi et en « je », j’écoute avec bienveillance sans jugement et sans interrompre.

La confidentialité : ce qui se dit ici reste ici.

La liberté : personne n’est contraint à parler

 

Premier temps : témoignages

L’animateur commence et s’implique, disant ses sensations, émotions et pensées. Il donne le « la ».

Je me dis. Je me dis et pour me dire avec franchise et sincérité, je plonge en mes profondeurs : entrainement à l’introspection et à l’intériorité.

Et j’écoute. J’écoute et pour écouter avec respect, j’ouvre les oreilles de mon cœur : exercice de concentration, entrainement à l’empathie.

Deuxième temps : intégration cognitive

Le questionnement est presque toujours le même.

Qui se souvient de… ?

Je me souviens de toi, donc je te reconnais : je peux te refléter ce qui me paraît essentiel.

Peut-on classer les interventions ? Vous êtes- vous retrouvés dans… ?

Je te reconnais semblable, et en même temps, je te reconnais unique.

En aucun cas l’animateur n’impose sa vision, il participe, écoute avec attention et bienveillance, attentif à chacun

Cette expérience réitérée de façon régulière me conduit lentement, progressivement à sonder mes profondeurs et à oser en parler ; En confiance, sans jugement, je me glisse dans les mocassins des autres, je me découvre en découvrant les autres.

Progressivement, je passe de la pensée binaire au paradoxe, j’élargis mon regard, je prends une légère distance de moi à moi et je me glisse à une hauteur où l’horizon s’ouvre sur une humanité vaste et diverse à laquelle je participe.

Je fais un pas du subjectif vers l’universel.

Troisième temps : activités complémentaires, nouvelle intégration facultative cette fois.

C’est le règne de la créativité, on peut prolonger par d’autres moyens d’expression : écriture, lectures, poésie, graphisme, musique.

On peut prolonger par des ateliers philo pour aller plus loin dans la réflexion, par des ateliers de détente, pour ancrer les prises de conscience dans le corps, par des contes et histoires pour ancrer dans l’imaginaire, par toutes sortes d’apprentissages notamment celui de la communication.

Prodas n’est pas le seul chemin. Son apport est unique comme sont uniques les autres méthodes. Les associer renforce chacune d’elles.

 

Un voyage en trois temps vers plus de conscience

Tout le programme ouvre sur l’élargissement de la conscience.

L’humain est en perpétuelle transformation, de la naissance à la mort nous passons par de progressives prises de conscience. Le programme tout entier se veut un outil pour conduire chacun et chacune, vers plus de conscience. Cela se passe en toute liberté. Au rythme des thèmes proposés, chacun et chacune évolue à son rythme et fait les découvertes dont il a besoin.

Trois grands cycles de thèmes, conjugués sur trois modes,

positif, négatif et ambivalent, histoire de faire un pas de plus vers l’intégration de la vision paradoxale : l’humain est parfaitement imparfait, il n’y a ni bons ni méchants, il y a seulement des comportements acceptables et des comportements inacceptables.

 Cycle « Conscience »

Il répond à la question « qui suis-je » A l’issue d’une série de thèmes autour des sensations, des émotions, de la pensée symbolique et rationnelle, je ferai la différence entre « je vois, je ressens, j’imagine et je réfléchis », condition essentielle au développement de l’esprit critique et à l’exercice de la démocratie.

Cycle « réalisation »

Il répond à la question « suis-je capable ». Je parle de mes compétences, de mes difficultés, de mes apprentissages, de mes projets, des défis que je me lance, de mes réussites et de mes défaites et petit à petit, je prendrai probablement conscience que nous nous complétons et que coopérer est une solution pour dépasser nos limites et réussir ce que nous entreprenons.

Cycle « interactions sociales »

Ici, les thèmes vont par deux, voix active, voix passive (je me suis moqué de quelqu’un puis quelqu’un s’est moqué de moi) pour entendre et intégrer des règles de vie. Aucun devoir, aucun interdit qui vient d’en haut. Chacun entend, découvre, accueille et est touché par les conséquences de ses comportements qui sont porteurs de joies ou de souffrances. L’éthique découle des prises de conscience.

* * *

Vous l’avez compris, Prodas est un outil, outil qui a largement contribué à ma progression personnelle et à ma pratique de professeur de morale, outil qui peut se révéler « magique ».

Néanmoins, ce n’est qu’un outil, il dépend de l’ouvrier qui l’utilise. Il peut servir pour ériger une prison ou une cathédrale.

Tout dépend de l’éthique de celui qui l’utilise. L’animateur donne le ton et devra lui-même cheminer vers plus de conscience. Son attitude devrait tendre à témoigner de bienveillance, d’un respect inconditionnel des personnes et de leur liberté de parole et de conscience.

Nous sommes humains, donc imparfaits. Mais la technique nous demande d’être lucidement imparfaits et de nous parfaire, inlassablement, avec humilité.

La technique est très simple. Rapidement apprise, elle semble facile. Et pourtant. Après quarante ans d’expérience, il m’arrive encore de déraper. Il y a des jours où le cercle est techniquement correct, des jours où il est magique.

C’est d’ailleurs une question que je posais souvent après l’activité : le cercle a-t-il été magique ?

Pour mettre les participants en condition, les participants et moi inventons souvent un petit rituel d’entrée et de sortie : une musique, un chant, une citation, voire une rapide détente, histoire de montrer que ce qui va se vivre ici est important.

Animer un cercle est un art.