4/5/2012: Séminaire de réflexion « Femmes migrantes et mobilisées »
Autrefois, les mouvements migratoires qui traversaient le monde concernaient principalement les hommes. Au cours des dernières décennies, la tendance s’équilibre et les femmes représentent près de la moitié des migrants internationaux. Cette observation, relayée tant par les médias que le milieu associatif et les institutions internationales, n’est pas sans conséquence sur le vécu des migrants mais aussi sur les représentations que nous nous en faisons. En effet, le sens commun représente souvent les migrantes et leurs descendantes comme passives et victimes. Or, cette image ne correspond pas à la réalité, et il semblerait que ces femmes soient fortement mobilisées et actives à divers niveaux de la société.
Mais alors, qui sont ces femmes ? D’où viennent-elles ? Quelles sont leurs parcours ? Leur mobilité est-elle différente de celle des hommes ? Comment la thématique de genre est-elle abordée dans les études abordant la migration ? Le fait de rendre ces migrantes visibles, peut-il aider à développer leur activisme politique ainsi qu’à remettre en question certains stéréotypes et conceptions simplistes de la citoyenneté ? Quelles sont les formes de mobilisation observées sur le terrain ?
C’est pour répondre à toutes ces questions que le Centre du Libre Examen a invité Nouria Ouali, Adelina Miranda, co-auteures, avec Danièle Kergoat, de l’étude « Migrantes et mobilisées » publiée dans les cahiers du genre aux éditions l’Harnattan.
Résumé :
Les mobilisations des femmes migrantes s’enracinent dans une longue histoire souvent invisibilisée. Aujourd’hui, elles se manifestent tant dans le tissu associatif que dans les structures syndicales, les organisations de sans-papiers ou le Bureau international du travail. Dans une perspective européenne, ce numéro explore les revendications et les caractéristiques des femmes qui se mobilisent. Il propose enfin une réflexion sur le processus d’émancipation.