1/3/2013 : Séminaire de réflexion « Les jeunes et la violence : quelles causes, quelle réalité, quelles interventions ? »
Depuis quelques années, les médias rapportent de plus en plus souvent des faits divers sur la violence des jeunes : bagarres à l’école, dans la rue ou à la sortie des boîtes de nuit. A force de voir et d’entendre constamment que des jeunes se bagarrent, la population tend à généraliser et à amplifier les faits. Des idées fausses se gravent ainsi dans les esprits. Il n’est pourtant, pas prouvé que les adolescents d’aujourd’hui aient des comportements plus violents que leurs prédécesseurs. Par contre, notre société, plus sensible à la manifestation de la violence, accepte de moins en moins ce genre de comportements.
Mais quelle est réellement, l’ampleur du phénomène ? Que se cache-t-il derrière les symptômes ? Quelles en sont les causes ? Quelles sont les pistes à privilégier afin de protéger les enfants et les jeunes et ainsi, contrer efficacement l’évolution de la violence ?
Au vu de cette situation, il est important de soulever que les actes de violence imputables à des jeunes restent le fait d’une petite minorité d’individus. Malgré cela, les conséquences sont cependant lourdes pour les victimes, et la société dans son ensemble et les auteurs eux-mêmes. Au vu de ces divers éléments, chercher à comprendre et à diminuer voir enrayer le phénomène se justifie pleinement
Les facteurs d’influence participants à l’explication de la violence sont multiples. Très souvent, ils interviennent dès la petite enfance et agissent tout au long du parcours de vie.
Au vu de ces constats, il n’est plus à démontrer l’importance de la prévention afin de diminuer des risques encourus aussi bien par la société que par le fauteur de trouble, lui-même.
Que ce soit dans les activités liées à la famille, à l’école, à l’espace public ou encore aux médias, les principaux griefs diagnostiqués font ressortir un besoin de renforcer les compétences des enfants et des jeunes ainsi que de leurs parents, qui, constituent un réel facteur de protection contre la violence juvénile,
Le Centre a invité, pour ce séminaire, des spécialistes du sujet provenant d’horizons différents, qui viendront nous faire part de leurs constats, de leurs analyses, en proposant des pistes de réflexion afin de diminuer ce phénomène de violence tout en contribuant à optimaliser le bien-être de la jeunesse.
Programme de la matinée :
9h00 Accueil des participants
9h15 :Les jeunes ne peuvent pas être plus dangereux que la société dans laquelle ils grandissent
David Lallemand, Conseiller en communication et chargé de projets auprès du Délégué général aux droits de l’enfant
9h 40 Notre jeunesse délinquante et violente : info ou intox ?’
Claire Gavray, Docteur en sociologie, chercheuse et enseignante en sociologie, psychologie et criminologie. (ULG). Responsable pour la Wallonie de l’enquête internationale de délinquance autorévélée ‘International Study on Self-reported Delinquency’.
10h05 débat
10h25 Pause café
10h45 « Médias dangereux- jeunesse dangereuse » : deux siècles de liens forts.
Anne-Laure Wibrin , Docteure en sociologie, Spécialisée en sociologie des discours de dangers; approche socio-historique
11h10 Sens et non sens de la violence des jeunes
Maurizio Garcia, Professeur aux Facultés Saint-Louis, – Psychologue et psychanalyste – docteur sur la question des représentations culturelles de la souffrance. et membre de l’Ecole Belge de Psychanalyse et de l’Association Belge de Sociologie et d’Anthropologie.
11h35 débat avec le public
12h00 Violences à l’école – Au risque des expertises
Philippe Vienne, Docteur en sociologie, il est chargé de recherches du FNRS au Centre de sociologie de l’éducation de l’ULB et chargé d’enseignement à l’Université Mons-Hainaut
12h 25 La violence à l’école en question : confrontation de définitions et de plans d’actions
Véronique Dumont , Docteur en sciences politiques et sociales (FUNDP), Certificat en gestion positive des conflits interpersonnels
12h50 “la violence : regards croisés entre jeunes et professionnels
Thierry Tournoy, Assistant social, Directeur de Passages AMO, service d’aide aux jeunes en milieu ouvert à Namur”
13h15 Débat avec le public
13h40 Lunch et verre de l’amitié