2/10/2012 : Matinée de réflexion « Les adolescents face à l’hypersexualisation »
Cycle d’échanges et de savoirs : « Connaître les jeunes pour les comprendre »
Aujourd’hui dans nos sociétés contemporaines, nous assistons à une banalisation et à une surenchère sexuelles, via les médias et les autres moyens technologiques. Magazines, panneaux publicitaires, internet, télévision, les allusions au sexe sont partout. La moindre publicité pour un appareil électroménager utilise tout du moins un corps féminin pour mettre le produit en avant.
Les femmes sont les premières touchées par cette banalisation de la sexualité et de l’image de leur corps, et bien sûr, les jeunes n’y échappent pas. A un moment de leur vie où la construction identitaire est la plus forte, ils sont entourés de messages à caractère sexuel, et parfois encouragés à la pratique.
Ce contexte de marchandisation des corps pose question à propos des valeurs que nos sociétés de consommation véhiculent. Plusieurs s’inquiètent de l’impact possible auprès d’un jeune public. Confrontés à de nouvelles réalités socio-sexuelles, il semble nécessaire de susciter la réflexion critique, d’offrir des outils didactiques pour faire prendre conscience à notre jeunesse que l’amour ce n’est pas cela.
Il ne faut pas omettre que l’hypersexualisation des jeunes émerge d’un phénomène de société plus général. Ses mécanismes sont complexes et ses manifestations multiples.
L’érotisation croissante des adolescent(e)s et des enfants dans les médias, la banalisation des standards de beauté et du modèle relationnel provenant de la pornographie ainsi que l’augmentation de la tolérance sociale à l’égard de la sexualisation, ont favorisé l’apparition de ce phénomène.
Malgré ce contexte de marchandisation de la sexualité, il est important de relever que lorsqu’on interroge les jeunes sur ce qui compte dans leur relation amoureuse, les réponses comportent invariablement des facteurs comme la fidélité, la confiance, le choix d’objectifs communs.» Versant dans l’alarmisme ou pas, les deux points de vue se rejoignent quand ils invitent les pouvoirs public, les professeurs , les éducateurs ainsi que les parents à ouvrir le débat afin de mener une réflexion approfondie sur la question de saines relations affectives et d’éducation à la sexualité.
Au vu de ces divers constats, le Centre du Libre Examen a décidé d’ouvrir le débat afin de susciter la réflexion et d’offrir un espace d’échanges entre des professionnels et le public. Des questions interpelantes telles que :
La construction identitaire des jeunes est-elle menacée par une société qui oscille entre banalisation et survalorisation de la sexualité ? Les adolescents adoptent-ils des comportements qui ne correspondent pas à leur âge ? Quelle vision ont-ils de la sexualité ? L’âge du premier rapport sexuel est-il inférieur depuis l’avènement de la pilule ? Que pensent-ils de la fidélité ? Rêvent-ils du grand amour ?…
Invités :
- Eve Hanson, experte au Crioc :
« L’hypersexualisation et son contexte : l’évolution de la norme »
- Tanguy De Foy, psychologue au département Adolescent et Jeune Adulte de Chapelle-aux-champs et psychanaliste :
« Places et déplaces du sexe à l’adolescence. Promenade entre places publiques et jardins secrets. » - Yasmine Thai, coordinatrice générale à Latitude Jeunes asbl :
« Hypersexualisation » - Chris Paulis, docteur en Anthropologie et anthropologue de la Sexualité :
« Svp sans sexe, c’est possible ? »
Date : le 02 octobre 2012
Heure : 9h45 à 13h00
Paf : 3 euros (café et mignardises inclus)
Lieu : Maison de la Solidarité – rue Coenraets, 66 – 1060 Bruxelles