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8/10/15 | Midi du Librex : « Eviter le différend, une violence invisible majeure » – Jacqueline Fastrès

 

le_differendPourquoi le négationnisme de Faurisson est-il proprement insupportable? Qu’est-ce qui se joue, quasi mécaniquement, entre celles et ceux qui sont Charlie, et ceux et celles qui ne le sont pas ? Qu’est-ce qu’une violence symbolique ? Pourquoi ne sommes-nous pas égaux devant les institutions, écoles, tribunaux, etc. ? Comment, pour un Rom ayant fui la Yougoslavie en guerre, produire la preuve de la persécution subie alors qu’il a dû tout abandonner derrière lui ? Comment faire la preuve d’un dommage quand le dommage contient en lui-même la destruction de la preuve ?

Toutes ces situations ont en commun de se laisser analyser à partir du concept de « différend » forgé par le philosophe Jean-François Lyotard et régulièrement mobilisé par Jacqueline Fastrès et Jean Blairon pour analyser une forme de violence invisible particulièrement redoutable.

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« La loi est la même pour tous: les réfugiés syriens qui possèdent une maison dans leur pays d’origine n’ont pas droit à un logement social en Flandre », Liesbeth Homans, ministre flamande de l’Intégration citoyenne.

 

Le différend, c’est simplement ce qui survient quand, dans le cas d’un conflit, les deux parties ne sont pas sur pied d’égalité devant l’instance chargée de trancher ce conflit.

Autrement formulé, Lyotard définit le différend comme  « le cas où le plaignant est dépouillé des moyens d’argumenter et devient de ce fait une victime ». Sa plainte apparaît comme inaudible, irrecevable ;  dans les cas les plus extrêmes, elle ne peut même pas être verbalisée. Le dommage dont le plaignant voulait demander réparation se transforme en tort : il le subit, en est victime, mais personne ne veut admettre qu’il existe, et il ne peut donc pas y avoir de dédommagement, même symbolique.

La caractéristique centrale du différend est qu’il réduit au silence celui qui le subit.

En tentant d’éclairer certaines situations par le concept de différend, Jacqueline Fastrès nous permettra de mettre des mots sur ce qui, sinon, reste le plus souvent de l’ordre du non-dit et même de l’indicible. Elle nous propose un outil fécond pour apprendre à décortiquer et, peut-être, désamorcer des situations rendues potentiellement explosives par l’hétérogénéité des normes en présence et le sentiment d’injustice qu’elle ne manque pas de provoquer.

L’exposé de Jacqueline Fastrès sera suivi d’un échange avec le public.

 

 

Jacqueline Fastrès est licenciée en histoire de l’UCL, directrice adjointe et coordinatrice du département Formation/Recherche de l’asbl RTA, où elle travaille depuis 1995. Elle produit régulièrement des analyses et études – aussi fouillées que passionnantes – pour Intermag – magazine d’intervention. Sur le différend : lire « Vers une société du différend généralisé », Jacqueline Fastrès, Intermag – Magazine d’intervention 

(*) Le titre de l’activité est tiré de la dernière étude co-écrite par Jacqueline Fastrès, Jean Blairon et Laurence Watillon, « Radicalisation, prévention et milieu ouvert »

 

Infos pratiques :

Date: jeudi 8 octobre 2015

Durée: de 12h15 à 14h30

Accueil dès 12h avec sandwiches, fruits et boissons

Paf : 5€

Lieu : Centre Régional du Libre Examen, 66 rue Coenraets – 1060 Bruxelles

Réservations via info@centrelibrex.be ou 02/535 06 78